tag:blogger.com,1999:blog-12599924094907471852024-03-06T06:00:39.762+01:00Le petit choseMoihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.comBlogger63125tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-65698906589729685572012-02-06T23:17:00.002+01:002012-02-06T23:20:02.314+01:00Et plus si affinitésNouvelle année, nouvelle maison virtuelle : je déménage. <br />Ce blog restera actif mais tout son contenu est parti s'installer sur <br /><br /><a href="http://lepetitchose38.wordpress.com">lepetitchose38.wordpress.com</a><br /><br />pour retrouver des camarades, comme les photos du jour de mon <a href="http://le-petit-chose.tumblr.com/">tumblr</a>.<br /><br />En espérant vous retrouver là-bas.Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-44493576157545212772011-10-27T01:42:00.009+02:002011-10-27T14:40:02.807+02:00Mourir à perdre la raison<span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">(A lire en écoutant <a href="http://www.dailymotion.com/video/xckbrk_jean-ferrat-aimer-a-perdre-la-raiso_music">ceci</a>)<br /><br />Ce soir, de jeunes gens m'ont parlé de Christ, de photos, de leur maman, d'excréments, de théâtre, de philosophie, d'art, de ma maman, de prière, de Marie, d'honneur, de guerre, de paix, de respect, d'ordre, de défense, de christianophobie.<br /><br /></span><span style="font-family:arial;">Ce soir, j'ai parlé à des jeunes gens du christ, de photos, de ma maman, de leur papa, de vieux, de théâtre, de symbole, de paix, de guerre, de vieillesse, d'incontinence, de louange, de mort, de Dieu, d'amour.<br /><br /></span><span style="font-family:arial;">Ce soir, de jeunes gens ont beaucoup insisté sur l'exemple des martyrs, citant à souhait les premiers chrétiens mourant la louange haute, la foi en étendard et la vérité de leur côté. Dans leurs yeux, l'admiration. Dans leur ton, la fascination.</span></span><br /><br /><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVtnu0zzgWVO_2AzaZLivTDGWP6quuepvdHXjuFPqDiSSDy5v7S81FN4j7Rx7HVho9AHSPAwDwtHEyl7gtz_dKKYVAy74PNyA3xKrERStwTaTy5yVzuL0EilA-b5JjuZ__VBElHEC_hf40/s1600/01sacr15.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 203px; height: 298px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVtnu0zzgWVO_2AzaZLivTDGWP6quuepvdHXjuFPqDiSSDy5v7S81FN4j7Rx7HVho9AHSPAwDwtHEyl7gtz_dKKYVAy74PNyA3xKrERStwTaTy5yVzuL0EilA-b5JjuZ__VBElHEC_hf40/s400/01sacr15.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5667953239811820354" border="0" /></a><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">C'est uniquement ce que je retiens de cette rencontre du troisième type avec des personnes qui mènent un combat que je ne partage, qui professent une façon de vivre la foi catholique que je ne partage, qui agissent d'une manière que je ne cautionne pas. Bref, des personnes qui me hérissent le poil mais qui ont été, ce soir, un joli test à ma patience et à ma volonté de dialogue envers et avec tous.<br /><br /></span><span style="font-family:arial;">Car au final, entre les lignes - dites avec calme et les oreilles fermées - s'est dessinée sous mes yeux la vision qui anime cette « jeunesse » engagée, amoureuse du Christ et dévouée à sa cause. Comme une envie de prouver qu'ils peuvent faire aussi bien que leurs aînés (très très lointain quand même), d'être cette minorité qui a dû endurer la petitesse sans faillir avant de conquérir le monde, d'éclabousser les yeux de leurs concitoyens de la pureté de leur Vérité.<br /><br /></span><span style="font-family:arial;">Comme une envie de pouvoir mourir pour leur Dieu. Plutôt que de devoir vivre avec Lui, avec Ses détracteurs, avec les « ennemis », avec les pas-contents… Le fantasme ultime. Devenir Saint. Avec les moyens qu'ils pensent que ces derniers ont utilisés.<br /><br /></span><span style="font-family:arial;">Dernier détail. Ces jeunes gens aimaient tant citer Matthieu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. » Et la suite ? « Oui, elle est importante mais… » Sauf qu'il n'y a pas de mais qui tiennent. La suite c'est « Et voici le second, qui lui est <a href="http://www.cnrtl.fr/definition/semblable">semblable</a> : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Si jamais l'un de ces jeunes gens s'attardent ici, j'espère qu'il ira jusqu'à lire la définition mise en lien. Parce que je ne suis pas sûre qu’ils se hurleraient sur eux-mêmes des bouououh menaçants, qu’ils se jetteraient de l’huile de vidange dessus, qu’ils se tapisseraient le manteau d’œuf.<br /><br /></span><span style="font-family:arial;">Ah oui : pas la peine de revenir sur les débats « l'art peut-il tout se permettre », « les chrétiens de France sont-ils persécutés », « comment puis-je laisser mon Dieu souillé ainsi », « que répondre quand on se sent attaqués », « faut-il défendre l'honneur du Christ », </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">« </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">les bisounours sont-ils les nouveaux hipsters de Jésus</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"> </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">»</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">… D'</span><a style="font-family: arial;" href="http://penseesdoutrepolitique.wordpress.com/2011/10/23/faut-il-une-bataille-culturelle-pour-defendre-l-honneur-du-christ/">autres</a><span style="font-family:arial;"> ont </span><a style="font-family: arial;" href="http://innerlightofblackmetal.wordpress.com/2011/10/21/christianophobie-christianofolie/">été</a><span style="font-family:arial;"> <a href="http://www.nystagmus.me/article-lettre-a-mon-frere-qui-veut-defendre-le-christ-87367471.html">bien </a></span><a style="font-family: arial;" href="http://pneumatis.over-blog.com/article-les-cathos-doivent-ils-se-laisser-taper-dessus-86349147.html">meilleurs</a><span style="font-family:arial;"> <a href="http://www.letempsdypenser.fr/2011/10/la-croix-plus-quun-totem/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter">que </a>moi sur </span><a style="font-family: arial;" href="http://www.koztoujours.fr/?p=13209">cela</a><span style="font-family:arial;">.</span></span>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-74175929787715730712011-10-07T16:54:00.008+02:002011-10-07T17:19:48.264+02:00Tu m'fais pas peur d'abord<p class="MsoNormal">Ce week-end, les <a href="http://www.lavie.fr/arches/page.php?sk=etats-generaux-christianisme.sk">États généraux du christianisme</a> nous poussent à nous interroger. Avec ces nombreux débats, <span style="font-style: italic;">La Vie</span> nous questionne « Faut-il avoir peur ? » Peur de quoi, peur de qui ? </p> <p class="MsoNormal">Samedi après-midi, l’une des rencontres se fait plus précise dans un domaine particulièrement en vogue avec l’arrivée des élections : « Faut il craindre la montée des populismes ? » </p> <p class="MsoNormal">C’est d’autant plus intéressant qu’au même moment, à quelques centaines de mètres de l’université de la Catho de Lille où se tient l’événement, doit avoir lieu une <a href="http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/06/97001-20111006FILWWW00649-lille-une-manifestation-d-extreme-droite.php">manifestation</a> officiellement pour « la défense de nos emplois, de notre avenir, de notre pays ». </p> <p class="MsoNormal">Le problème c’est que cet événement est organisé par des groupuscules d’extrême droite, dont Troisième Voie et le Front Comtois. « Je ne peux pas être à droite, ou à l'extrême d'une droite que je combats », disait Serge Ayoub cette semaine dans les colonnes de <a href="http://www.nordeclair.fr/Actualite/Depeches/2011/10/04/manifestation-extreme-droite-lille-8-octobre.shtml">Nord Eclair</a>. Il est alors important de se rappeler qu'il reste connu pour ses exploits de skinheads dans les années 1980. </p> <p class="MsoNormal">Quant au Front comtois, leur président passera devant <a href="http://www.estrepublicain.fr/actualite/2011/09/09/front-comtois-proces-reporte">le tribunal</a> le 8 décembre pour provocation à la haine et à la discrimination raciale. C’est une plainte de diverses associations des Droits de l’Homme qui l’amène ici, choquée par des affiches du groupe proclamant « Ici c’est la Comté, pas Alger ». </p> <p class="MsoNormal">Au hasard de leur blog (je ne mets évidemment pas de lien...), on peut découvrir Ratko Mladic, le « boucher des Balkans » inculpé de crime contre l’humanité, érigé en « patriote s’étant battu contre l’invasion islamique ». </p> <p class="MsoNormal">Bien à propos donc ce débat sur les populismes dont le visage sera dans la rue voisine. Que répondre en tant que chrétien ? Marcher à la suite des dizaines d’organisations des Droits de l’Homme et d’extrême gauche qui feront une <a href="http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/10/07/article_une-manifestation-demain-a-lille-pour-ba.shtml">contre manifestation</a> ?<br /></p><p class="MsoNormal"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb-J2wBMQl3dbeTHD1W5CpHXWQtlf_poz6yMwne10XDmkzIktr8j76jlKPRtQVTO7tcAfFZ-GVdtiYxO_hL4sk-gRpmq17cbPxzwq26fd5CqefmtDKbNojkuZ0ZvSj0by0SUUfuuT5N1gQ/s1600/sainte-frappe.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 298px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhb-J2wBMQl3dbeTHD1W5CpHXWQtlf_poz6yMwne10XDmkzIktr8j76jlKPRtQVTO7tcAfFZ-GVdtiYxO_hL4sk-gRpmq17cbPxzwq26fd5CqefmtDKbNojkuZ0ZvSj0by0SUUfuuT5N1gQ/s400/sainte-frappe.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5660764981328280210" border="0" /></a></p> <p class="MsoNormal">Un autre débat apporte une réponse alternative à cette action pourtant utile, en se demandant « Le christianisme peut-il contribuer à un environnement pacifique ? ». La deuxième réponse (la meilleure ?) se lit dans la dernière soirée des États généraux : la projection d’un film sur <a href="http://www.joseph-wresinski.org/index.php?id_article=6">Joseph Wresinski</a>, le prêtre insoumis qui voulait non pas combattre la misère mais la détruire (superbe documentaire diffusé sur <a href="http://www.atd-quartmonde.fr/?Film-Joseph-L-Insoumis">France 3</a> le 18 octobre). Car c’est bien le terreau de ce populisme. </p> <p class="MsoNormal">Et c’est là que le combat prend toute son importance pour nous chrétiens, avoir le courage de se mettre à terre avec le plus petit pour l’accompagner dans sa montée. <span style="font-style: italic;">La Vie</span> ne l’a d’ailleurs pas oublié de son programme, avec un autre débat : « Le courage, une vertu évangélique ».</p><p class="MsoNormal"><span style="display: block;" id="formatbar_Buttons"><span onmouseover="ButtonHoverOn(this);" onmouseout="ButtonHoverOff(this);" onmouseup="" onmousedown="CheckFormatting(event);FormatbarButton('richeditorframe', this, 8);ButtonMouseDown(this);" class="" style="display: block;" id="formatbar_CreateLink" title="Lien"><img src="http://www.blogger.com/img/blank.gif" alt="Lien" class="gl_link" border="0" /></span></span><span style="font-style: italic;">Ce texte a été écrit pour la chronique Blog-notes sur </span><a style="font-style: italic;" href="http://www.radionotredame.net/">Radio Notre Dame</a><span style="font-style: italic;">, que l'on peut réécouter </span><a style="font-style: italic;" href="http://www.radionotredame.net/rnd_player_plus.php?date=2011-10-07&url=http://notredameradio.s3.amazonaws.com/blog_notes_20111007.mp3&title=Le%20Blog-notes">ici</a><span style="font-style: italic;">. </span><br /></p>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-49084767348587521812011-07-12T00:31:00.015+02:002011-07-12T00:53:22.770+02:00Donner la paix ou repartir avec<div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial; color: rgb(0, 0, 0);font-family:Times;font-size:100%;" ></span><span style="color: rgb(0, 0, 0);font-size:130%;" ><span style="font-family:arial;">En gravissant la petite pente avant d'arriver sur la place de l'église, je m'émerveille encore devant le massif montagneux qui me surplombe. Difficile de garder les idées claires après la soirée-redécouverte de Chartreuse la veille au soir.</span></span><span style=";font-size:130%;" ><span style=" color: rgb(0, 0, 0);font-family:arial;" ><br /><br />Pourtant les falaises abruptes font s'effacer les restes d'alcool de mon sang.Les voitures s'entassent sur la dizaine de places sur le parvis. Les murs nus beige, les quatre statues au style douteux, la petite porte qui mène à la salle de caté... Rien n'a changé. L'église est fraiche malgré le soleil qui cogne dehors. La messe commence, portant des odeurs de platanes et de cierges. Comme celle de mon enfance. Même lieu, perspective différente : l'impression que les prêtres sont plus petits me colle à l’esprit.</span></span><br /><span style="font-family:arial;"> </span></div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAYTp5suUuC36XZhwqt9_X8jU-sg6FWebzsb8sNWcSIKVy2ojKoGRsE7UFBfIzpgDDKNyLP25uV3n44hMgNzWxosJHMuXmXaZ6QtBWfecGBdrbQNZ_p-IOz692aLeLY66k0dQ8Q9z0XL-M/s1600/chapelle+paix.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 279px; height: 420px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAYTp5suUuC36XZhwqt9_X8jU-sg6FWebzsb8sNWcSIKVy2ojKoGRsE7UFBfIzpgDDKNyLP25uV3n44hMgNzWxosJHMuXmXaZ6QtBWfecGBdrbQNZ_p-IOz692aLeLY66k0dQ8Q9z0XL-M/s400/chapelle+paix.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5628228367433816098" border="0" /></a></span><span style="font-family:arial;font-size:130%;">La petite lanterne rouge se balançant au bout d'une chaîne en fer n'a pas bougé. Il est là. En même temps, Il n'est pas sensé partir. Je scrute le visage des anciens, espérant reconnaitre le père d'un ancien camarade de classe. Les lectures s'enchainent. Les quelques piliers font pâle figure à côté des troncs de pierre des églises parisiennes. Mais dans ce repère à la vingtaine de bancs niché au creux des montagnes, la Présence de Dieu m'est tellement plus visible que dans ces bâtisses-cathédrales érigées aux fils des rues de la capitale.</span></p><div style="text-align: justify;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;font-family:arial;"><span style="font-family:Times;font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">On se lève, on s'assoit. Même la vieille dame devant moi, qui prend appui sur les chaises pour ne pas avoir recourt à ses béquilles. Puis le curé déclare : « Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous. » Nous répondons, plus ou moins d'une même voix, « Et avec votre esprit ». Et puis… rien. Silence. Personne ne bouge. Personne ne se regarde.<br /></span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify;font-family:arial;"><span style="font-family:Times;font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Tout s'enchaîne : pain rompu, Agnus Dei chanté, hosties distribuées, les derniers rangs en premier et ainsi de suite, dans l'ordre. Musique, paroles, re-musique, re-paroles. Je reste sur ma faim. Cette assemblée me paraît d'un coup étrangère, comme si elle venait de me poser un lapin : mais où est passé le geste de paix ? Ce petit moment délicat où l'on ne sait pas trop vers qui se tourner, où l'on cherche à ne mettre personne dans le vent, où l’on fait style que l’on ne vient pas d’en prendre un, où la gente féminine ne sait pas exactement si elle doit faire la bise ou tendre la main à sa voisine, où l'on sourit à son voisin qui aura été, une fraction de seconde, aussi proche qu'un proche. Je suis repartie avec mon petit bout de paix à fleur de peau. Frustrée.</span></span></p><p class="MsoNormal" face="arial" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;">Photo par <a href="http://www.flickr.com/photos/woueb/">woueb</a></p>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-4430076627132413402011-06-03T00:20:00.005+02:002011-06-03T00:48:48.549+02:00Ta grand-mère en string<div style="text-align: justify; font-family:arial;"><span style="font-size:130%;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj80e_w49ytEfYlw84rV5CBqHiAO00iwVfgQZUs61WR2ABzYE39sRgC4QebCXRuvOz_POh-Po4TLn6Lf9SNPUrsm07yMpUewG7U_l7A4Em_293s-joTTJHocgVoN_xfzCJvGQtiRWxmGD9K/s1600/grand-mere-t17664.jpg"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 165px; height: 233px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj80e_w49ytEfYlw84rV5CBqHiAO00iwVfgQZUs61WR2ABzYE39sRgC4QebCXRuvOz_POh-Po4TLn6Lf9SNPUrsm07yMpUewG7U_l7A4Em_293s-joTTJHocgVoN_xfzCJvGQtiRWxmGD9K/s320/grand-mere-t17664.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5613751590605712546" border="0" /></a>Elle avance doucement, à petit pas. Son arthrose la fait souffrir mais elle a mis ses nouvelles chaussures. Une semelle dernière génération pour ses pieds deuxième décennie du siècle précédent. Des lanières en cuir synthétique. Presque vraies. Un mariage entre la qualité et la modernité, lui a assuré la vendeuse au teint frais et aux effluves de bonbons.<br /></span></div><div style="text-align: justify; font-family:arial;"><span style="font-size:130%;"><br />Son bas de contention fait son office alors qu'elle gravit les quelques marches du parvis. Quelle idée d'avoir gardé ces garnitures d'un ancien temps quand une passerelle lui serait tellement plus facile. La porte est ouverte, elle entre dans la pénombre. Un bref rayon de lumière frappe ses bijoux. Le bracelet de sa grand-mère qui a traversé les âges. Il est même plus vieux qu'elle. Une série de colliers assortis à ses boucles d'oreilles. Dans sa jeunesse, toutes les demoiselles avaient les oreilles percées pour arborer les ressources de la famille aux soirées mondaines. Ces soirées ne sont plus guère animées de monde, sauf celle qu'elle vient passer ici.<br /><br />Elle dépasse les rangées de bancs en bois, parfaitement non alignées. Elle réalise que son pull est de la même couleur que les chaises abimées et s'en veut de ne pas avoir choisi l'autre modèle, dans le catalogue Damart. Celui corail. A la mode. Qui aurait ajouté une touche de vie à sa garde-robe. Elle s'installe dans les premiers rangs, pose sa veste à côté d'elle.<br /><br />Debout, immobile, elle sourit face au prêtre qui commence son affaire. 95 ans et elle n'a qu'un seul regret : ne pas pouvoir apercevoir la tête des paroissiens, derrière elle, qui ne peuvent manquer de remarquer sa lubie de la semaine, de l'année même. Un string qui se dessine aussi peu discrètement que possible en dessous de son pantalon. Dont le bord léopard dépasse en bas du dos. Comme les jeunes. D'abord.<br /><br /><span style="font-style: italic;">Histoire vraie. </span><br />Illustration by © kief.be</span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-73095880813134505882011-02-10T01:00:00.005+01:002011-02-10T01:07:25.262+01:00Comment lutter pour toi contre un pays qui veut t'éjecter ?<span style="font-size:130%;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://farm3.static.flickr.com/2038/2364208500_9f451e3409_b.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 561px; height: 420px;" src="http://farm3.static.flickr.com/2038/2364208500_9f451e3409_b.jpg" alt="" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;"><br /></span><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />J'aurai voulu commencer avec plein de beaux clichés. Une subtile comparaison. D'un côté, mon lit douillet dans un appartement chauffé ; de l'autre la pièce froide dans laquelle tu étais parqué. D'un côté, les sourires de mon quotidien ; de l'autre l'ambiance glaciale qui t'es tombé dessus. D'un côté, mes remords embourgeoisés ; de l'autre, ta douleur devant les policiers claquant les portes de la liberté sur les doigts. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />J'aurai voulu faire sentir l'injustice qui m'a asphyxiée, en entendant que tu avais été repris après avoir échappé à l'horreur une première fois. Le dégoût qui s'est déversé dans mes toilettes, en pensant à ta solitude derrière des barreaux. La haine qui a noué mes tripes, en imaginant les personnes qui ont participé à faire de toi un animal en cage pendant plusieurs jours.<br /><br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Finalement, je ne peux que parler de l'impuissance. Les bras ballants face à la nouvelle de ta capture avant expulsion. Comment lutter pour toi contre un pays qui veut t'éjecter ? Comment garder espoir quand un système judiciaire semble déterminé ? Comment arrêter de se faire du souci pour toi qui, pourtant, a croisé mes pas si peu de fois ? Je n'ai même pas osé jouer à la journaliste devant ton sourire voilé. </span> </span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Finalement, tu es dehors aujourd'hui. Mais je sais que la vie qui t'attend ne sera jamais empreinte de la sérénité qui imprègne la mienne. Pour vivre libre, tu dois disparaître. Pour vivre heureux, tu dois vivre caché.<br /><br />Photo :</span></span> <a id="yui_3_3_0_1_1297296157071151" href="http://www.flickr.com/photos/onico/">oNico®</a> </div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-35177947800833930722010-12-27T14:13:00.003+01:002010-12-27T14:16:47.923+01:00Joyeux Noël Papy<span style=";font-family:arial;font-size:130%;" >Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. C'était la même église. Pas exactement la même ambiance mais quelques lumignons en commun.<br />Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. Même le prêtre nous est tombé dessus : au milieu de l'allée, nous chantions à tue-tête la venue de l'enfant quand, à la fin de la messe, il descendait vers les portes.<br />Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. Le jeune en col romain et aube blanche a souri à Mamy, entourée comme une reine d'une tribu de petites filles.<br />Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. Nous étions sur notre trente-et-un en ce vingt-quatre. Pas exactement les mêmes beaux habits que pour ton dernier voyage mais quelques traces de maquillage coulant en commun.<br />Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. Nous t'aurions bien glisser quelques mots mais nous ne savons pas toujours comment.<br />Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. Nous, on ne t'a pas vu, pas senti, pas entendu. Nous, on t'a imaginé, pensé, prié.<br />Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. Un soir plus exceptionnel pour nous que pour toi : là-haut, Jésus en cadeau, c'est tous les jours.<br />Tu as dû nous voir. Tu ne pouvais pas nous rater. Alors, tu as dû comprendre le message : tape la bise à Marie de notre part, embrasse son Fils et salue le Père. Joyeux Noël, grand-père !<br /><br /></span>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-77723580353589385492010-12-13T01:24:00.006+01:002011-06-03T00:35:37.773+02:00N° 117 90X<span style="font-size:130%;">J'avais déjà des Vans. Tu sais, les chaussures larges de skatteurs que les non-adeptes de la planches à roulette portaient quand même pour être "in". La mode était aux sacs à dos Quicksilver, mais le mien était d'un noir banal. La tenue de combat ne nécessitait qu'un maquillage léger, sous peine de passer dans la catégorie "pouffes" qui essuyaient un feu nourri de la part de nous-autres. Je ne savais pas qui était "Wu Tang" que j'arborais fièrement sur mon unique pull à capuche. Je rêvais de henné, de piercing mais ne pouvais me séparer de mes cheveux mi-long classiques à souhait. Je n'avais pas encore pris l'habitude de m'en griller une. Et pourtant, les alcôves du lycée regorgeaient de jeunots en mal d'être qui se réfugiaient ainsi dans le paraître. </span><br /><div style="text-align: justify;font-family:arial;"><span style="font-size:130%;"><br />J'avais déjà des Vans et elles ont marché sur un numéro du fanzine du bahut, un matin d'octobre. Quand tu écrases une couverture de journal aux images psychédéliques dans les tons roses et au titre bizarre, deux choix s'offrent à toi : passer ton chemin, un autre se baissera bien pour le ramasser et lui montrer sa dernière demeure, une boîte rectangulaire kaki installée devant la porte vitrée ; ou risquer le lumbago - si si on est fragile à dix-sept ans - et faire le boulot toi-même. Et si ton regard s'attarde, c'est une autre menace qui pèse : enchaîner les phrases d'une page à l'autre. Hypnotisée. </span><span style="font-size:130%;"><br /><br />J'avais déjà des Vans et je voulais faire le tour du monde avec. Gravir les cols alpins, rencontrer des indiens d'Amazonie, visiter les catacombes de Jérusalem, rentrer tard un soir de nouvel an chinois à Shanghai, gratter le dos d'un phoque sur la banquise. J'avais déjà des Vans et je voulais leur en faire voir de toutes les couleurs. Etre astronaute, archéologue, professeur d'anglais, informaticienne, bibliothécaire, libraire, pharmacienne, psychologue, économiste, philosophe, diplomate, attachée de presse, haut-gradée dans l'armée. Ah non, tiens, ce métier-là ne m'a jamais rien dit. Et c'est le travail d'un vieux (bon, d'accord, expérimenté alors) professeur qui m'a mis sur la voie : le meilleur moyen de côtoyer tous ces univers étaient d'en parler. </span><span style="font-size:130%;"><br /><br />J'avais déjà des Vans et je les ai traînées avec la boule aux ventres jusqu'à la "rédaction". Une salle de classe aux contours à la Picasso, un bordel sans nom, des éditions vieilles de trois ans entassées, des autocollants vantant un numéro sur la chute du mur de Berlin (non mais sans blague) et des stylos mordillés dans chaque recoin. Un petit paradis pour esprit perdu cherchant mots à se mettre sous la dent. Et derrière la porte violette : un capitaine de navire loufoque, aux larges lunettes et aux éclats de rire soudain, qui t'accueille à coup d'accent et de feuilles blanches à raturer.<br /><br /></span><span style="font-size:130%;">Je n'ai plus de Vans depuis un an (oui, c'est vrai, j'ai un peu tiré sur cette mode dépassée) mais j'ai toujours au fond de mon armoire des numéros de Gérérik (avec le K à l'envers). Ils portent en eux mes premières litotes, métaphores et autres figures de style avec lequel on jongle quand on n'est pas habile de ses mains. Ils portent en eux mes premières phrases, confessions, et autres histoires qui méritent d'être sorties à dix-sept ans plutôt qu'à quarante. Ils portent en eux cette signature qui a traîné aux bas de quelques autres pages depuis. Il portent en eux… tout un monde, n'est-ce pas R. ? </span><span style="font-size:130%;"><br /><br />Je n'ai plus de Vans depuis un an mais j'ai une carte laminée avec mon nom dessus et un numéro. Le saint Graal dont je rêvais à l'époque. Qui n'aurait jamais été si précieux sans ces bouts de papier relié, épargnés par mes Vans, il y a bientôt dix ans. </span><span style="font-size:130%;"><br /><br />Découvrez la relève de mes années lycées sur <a href="http://genephile.wordpress.com/">genephile.wordpress.com</a><br /><br /></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-42162886756213988412010-11-07T22:44:00.004+01:002010-11-08T17:52:01.328+01:00Une Autre Messe<span style="font-size:100%;"><a style="font-family: arial;" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://media.paperblog.fr/i/291/2910229/entendre-cri-chretiens-dirak-L-1.jpeg"><img style="float: left; margin: 0pt 10px 10px 0pt; cursor: pointer; width: 402px; height: 298px;" src="http://media.paperblog.fr/i/291/2910229/entendre-cri-chretiens-dirak-L-1.jpeg" alt="" border="0" /></a></span><span style="font-family: arial;font-family:arial;font-size:100%;" ><br /></span><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> <style>@font-face { font-family: "Arial"; }@font-face { font-family: "Times"; }@font-face { font-family: "Cambria"; }p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 10pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }a:link, span.MsoHyperlink { color: blue; text-decoration: underline; }a:visited, span.MsoHyperlinkFollowed { color: purple; text-decoration: underline; }p { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; }</style> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Pour les chrétiens d'Orient, je pourrais signer des centaines de pétitions. Je pourrais argumenter quotidiennement sur des <a href="http://bagdad.blogs.liberation.fr/2007_2008/2010/11/apres-les-explosions.html">sites</a>, <a href="http://www.koztoujours.fr/?p=9452">blogs</a> ou <a href="http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-tragedie-des-chretiens-d-orient-84036">plates-formes</a>. Je pourrais laisser trainer des commentaires enflammés à la suite d'<a href="http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/10/31/irak-une-eglise-prise-d-assaut-par-un-commando-a-bagdad_1433659_3218.html">articles</a>. Mais j'ai préféré aller voir leur liturgie, héritée des premiers chrétiens ; entendre leurs chants, entonnés dans la langue du Christ ; goûter la communion avec eux.<br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Toi qui lis ces lignes, tu aurais pu ne pas suivre le lien qui t'a amené. Toi qui tombes par hasard chez moi, tu aurais pu fermer la fenêtre au bout du troisième mot. Toi qui as subi mes pérégrinations gazouillantes, tu aurais pu m'effacer de ta time-line. </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Mais si un seul d'entre vous a été touché, comme je l'ai été, je n'ai pas perdu ma journée. Je te l'offre.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Live-tweet d'une messe pas comme les autres, #uneAutreMesse.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">10h03. En route vers le 5e arrondissement parisien pour partager la messe de la communauté catholique syriaque. </span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Pourquoi maintenant ? Parce qu’on les tue, ces chrétiens d’Orient.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Parce qu’en Irak, depuis lundi dernier, un crucifix est devenu une cible « légitime » pour l’islamiste.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Parce que l’être humain derrière ce crucifix risque sa vie alors qu’il y habite depuis plusieurs génération. Quelque 2000 ans.<br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Sur la situation actuelle de ces chrétiens d’Orient, @koztoujours enfile si bien les <a href="http://bit.ly/95oCwk">perles du Net</a>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Plutôt que signer des pétitions, crier c’est horrible en statut, flooder ça craint en 140s, je préfère aller voir et te raconter.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Le 5e donc, quartier plein d’églises d'Orient, comme je te le disais déjà dans cette <a href="http://bit.ly/bz6IaC">mini-enquête</a>.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Ces catholiques de rites orientaux sont entièrement rattachés à l'Église catholique universelle et reconnaissent le pape.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">«Église syriaque», où je vais, ne veut pas dire fidèles qui viennent de Syrie mais église pratiquant le rite syriaque.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Cette Église, la plus petite du Proche-Orient, rassemble 100 000 fidèles dans le monde. Un peu moins après l’attentat…</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Pour mieux comprendre <a href="http://bit.ly/bVAZR8">toutes les églises d’Orient</a>, Nicolas Senèze est un crack.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Pour mieux comprendre <a href="http://bit.ly/a6xhQm">l’église syriaque catholique</a>, Wikipédia s’en sort bien.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Nota-Bene : en Irak, il y a eux, et aussi des <a href="http://www.mission-chaldeenne.org/">Chaldéens catholiques</a> . C’est pas les mêmes, mais ils se font tuer pareil.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">L'église Saint Ephrem se remplit peu à peu.<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://s3.amazonaws.com/twitpic/photos/full/189324516.jpg?AWSAccessKeyId=0ZRYP5X5F6FSMBCCSE82&Expires=1289167550&Signature=gWxdRiGH%2BEIy%2Feg%2BdIqT7f6%2FpjE%3D"><img style="float: right; margin: 0pt 0pt 10px 10px; cursor: pointer; width: 161px; height: 213px;" src="http://s3.amazonaws.com/twitpic/photos/full/189324516.jpg?AWSAccessKeyId=0ZRYP5X5F6FSMBCCSE82&Expires=1289167550&Signature=gWxdRiGH%2BEIy%2Feg%2BdIqT7f6%2FpjE%3D" alt="" border="0" /></a></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Si tu veux voir la réalité des chrétiens d’Irak en face, lis Sébast</span><span style="font-size:100%;">ien de Courtois. Quelques <a href="http://bit.ly/aIQNyb">extraits</a>… <a href="http://bit.ly/aIQNyb"></a> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Superbe <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Iconostase">iconostase</a> en bronze dans cette chapelle <a href="http://bit.ly/c0H6VC"><span style="color: rgb(0, 30, 230);">http://bit.ly/c0H6VC</span></a></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Ici, deux cent familles arrivées entre 1960-1990 pratiquent leur foi tous les dimanches.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">J’ai mon livret pour les francophones. Je ne serai pas totalement perdue \o/ <a href="http://bit.ly/c8qxlQ"><span style="color: rgb(0, 30, 230);">http://bit.ly/c8qxlQ</span></a></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><a href="http://bit.ly/c8qxlQ"><span style="color: rgb(0, 30, 230);"><br /></span></a></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">On rajoute des chaises. Une centaine de personnes se pressent. (Ndla : ils seront près de trois cent finalement)</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Suspendue à une des ouvertures de l'iconostase, une lumière rouge, la présence divine.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Trop de monde. On s'entasse au fond. Joli soutien pour cette messe en l'honneur des chrétiens d'Irak morts la semaine dernière.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Les chants commencent. En syriaque, un dialecte de l’araméen, la langue du Christ.<br /></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Encensement des offrandes, un nuage envahit la petite chapelle qui chante.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Les clochettes sonnent au rythme des hymnes. Se taisent pour la lecture de la lettre de St. Paul... En français.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Les voix du prêtre et des diacres, cristallines, guident l'assemblée. Pas d'instrument, seulement les clochettes.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Porte ouverte, fidèles jusque sur le seuil de la chapelle. Impressionnant.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Lecture de l'Evangile en araméen d'abord, puis en français. Une communion intense. Je n'ai pas de mot pour cette ambiance-là.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">"Nous sommes si nombreux aujourd’hui car nous sommes en communion avec les chrétiens d'Irak", Mgr Bressolette, vicaire épiscopal en charge des églises d'orient de Paris.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;">Mgr Bressolette appelle tous les catholiques latins à entrer en communion avec les chrétiens d'orient.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"><br /></span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 0.0001pt; text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"La foi et la lumière du Christ nous sont venues d'orient" insiste-t-il.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Le père Warde, prêtre de la communauté syriaque catholique, commence son homélie.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Dire des paroles de sympathie, de solidarité n'est rien. Nous devons passer de la parole à l'action."</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"On ne peut pas subir sans rien dire. C'est l'ignorance qui pousse au fanatisme", le père Warde parle avec ses tripes.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Ces terroristes, j'ai pitié pour eux", renchérit-il.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Ces gens n'ont pas le courage de lever la tête vers dieu, comme Jésus l'a fait sur la croix."</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Quelles que soient nos religions, nous sommes les fils de Dieu, pas les esclaves de Dieu."</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;"> </span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Cri du cœur du père Warde : "Pourquoi les autorités irakiennes ont elles enlevé les gardes protégeant l'église deux jours avant l’attentat ?"</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Vous, les pays puissants, luttant par la voix pour les droits de l'homme, passez donc aux actes !"</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Nous ne demandons que la sécurité, protéger les lieux de culte ne couterait pas grand chose. »</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Nous croyons tous en un même dieu", finit le père Warde, passionné, meurtri, applaudi a la fin de son homélie très politique.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">La paix du christ est transmise de mains en mains. Jointes, elles enserrent celles du voisin qui transmet ensuite ce qu'il a reçu.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Diacres tournés vers l'autel, prêtre face aux fidèles, mains en l'air. "Nous rendons grâce au Seigneur" en arabe.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Consécration en araméen. Cela fait bizarre d'imaginer les disciples de Jésus prononçant les mêmes mots...</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Lokhou msabhinan", nous te louons.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Prière pour les blessés qui arrivent demain en France. Amin.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Prêtre et diacres chantent en donnant la communion. Les regards des fidèles se croisent. Sourires dans la communion.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Nos martyrs ne sont pas morts, mais vivants auprès de Dieu", clôt le père Warde.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Ma voisine : "Vous avez raconté la messe à quelqu'un qui ne pouvait pas venir avec votre téléphone ? C'est bien, il faut en parler pour les aider. »</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">Victor, diacre qui s'active à servir le café, a perdu son cousin dimanche dernier, l'un des prêtres assassiné lors de l’attentat.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;">"Trois cent personnes environ, c'est bien mais peu face à l'ampleur de la situation là-bas", dit-il.</span></p><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><div style="text-align: justify; font-family: arial;"> </div><p style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;" class="MsoNormal"><span style="font-size:100%;"><a href="http://twitter.com/#%21/search?q=%23UneAutreMesse"><span style="color: rgb(0, 30, 230);">#UneAutreMesse</span></a> c'est fini pour moi. Mais pour les chrétiens d'Irak et d'orient, rien ne s'arrête pas...</span></p>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-67159571105332833042010-10-22T23:24:00.007+02:002010-10-22T23:34:46.702+02:00Ta société est en carton-pâte<div style="text-align: justify;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQC2j54rA8MeWvWN0R4f9fOQSZ9GPVQyel1RMqRGLKZ6hyphenhyphenhzhVPo052LV4S6Xa5WezpIietTGNnlwZcrViGvK_j_OvYYhgL-lYwCoFDfXFiPjP0saA1jGQwKTJ1_f_Oj4JKiImonw4wSBW/s1600/e5o.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 248px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQC2j54rA8MeWvWN0R4f9fOQSZ9GPVQyel1RMqRGLKZ6hyphenhyphenhzhVPo052LV4S6Xa5WezpIietTGNnlwZcrViGvK_j_OvYYhgL-lYwCoFDfXFiPjP0saA1jGQwKTJ1_f_Oj4JKiImonw4wSBW/s400/e5o.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5530986201009156482" border="0" /></a><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">A lire en écoutant "<a href="http://www.youtube.com/watch?v=8v77VIxElwM">Les loups sont entrés dans Paris</a>", de Serge Regianni</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Depuis plusieurs semaines, les pancartes fendent les airs, les draps taggués claquent au vent et les slogans se mêlent à la brise. Les marées humaines montent et descendent les avenues. Talons, baskets, mocassins. Vieux d'abord, presque retraités ensuite, et la jeunesse a suivi. Toute ? Non, une part qui se retrouve une fois de plus entre deux âges (ni trop jeune ni trop installé dans la vie active), entre deux catégories (plus de 25 ans, moins d'un enfant), entre deux privilèges (presqu'un salaire, pas encore un poste), zieutent la rue sans savoir où poser les pieds. Moi y compris. </span> </span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Je ne manifesterai pas, parce que je ne peux pas. Liberté légale, protection du droit de grève, capacité physique à arpenter le pavé : tout est là et pourtant, je ne me résous pas à poser ma plume pour laisser le poids de ma charge de travail à mon voisin d'openspace. Je ne finirai pas mes vieux jours dans ce bureau mais tant que j'y suis, je ne peux pas faire les choses à moitié.</span> </span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Je ne manifesterai pas, mais j'ai peur de ne penser qu'au présent en renonçant à un combat qui hypothèque mon futur. Je veux croire que les batailles qui égrainent l'histoire passée sont autant de témoins que le changement n'est pas une chimère. Ne serai-je pas en train de rater un tournant en me focalisant sur mon train-train quotidien ? Ne serai-je pas à côté des enjeux de société dont je devrais subir les conséquences une fois le rendez-vous social fini ? </span> </span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Je ne manifesterai pas, mais je rêve de ressembler à ces gens qui prennent position et posent sans concession les fruits de leur réflexion en acte. Bien sûr, les caméras, micros et stylo-bic ne saisissent que des bribes de leur engagement, jouant à dénicher la phrase chic quand leurs interlocuteurs cherchent la formulation choc. Mais entre deux chants plus ou moins révolutionnaires, en mouvement, ou entre deux bières, attablés, leurs logiques se délient. Quel que soit le cheminement qu'ils exposent, bancal, béton ou branlant, ils y croient. Droit dans leurs bottes, le regard sûr, ils montent au créneau et osent dire "J'ai choisi ce camp-là et j'irai jusqu'au bout pour être entendu". </span> </span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Je ne manifesterai pas, mais j'aimerai être animée d'une telle conviction. Le genre de celle qui ne se manifeste pas seulement sur un banc d'église ou au rythme d'un gospel. Le genre de celle qui peint à la sanguine les contours d'une société écorchée. Vivante, palpitante, fragile. Le genre de celle pour laquelle on affronte les regards indifférents, agacés, dédaigneux ou haineux sans sourciller. Le genre de celle qui fait oublier que l'on ne fait que participer à une vague foule ressemblant à une sortie au parc sur bitume. Le genre de celle qui gomment la culpabilité de pourrir la journée des autres. Le genre de celle qui donne l'impression d'avoir posé un grain de sable sur la plage en construction. </span> </span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Je ne manifesterai pas, parce qu'au fond de mes tripes, à fleur de synapses, je n'y crois pas. La révolution n'aura lieu ni ce soir ni demain, les citoyens éclairés emmenant les masses vers une société meilleure sont une utopie, la rue ne peut pas changer la direction prise par cette société déglinguée dans laquelle je ne trouve pas ma place. Mon mécontentement ou ma satisfaction passe par l'expression de mes traits. Ils ne se traduisent pas par une ligne sur une liste syndicale, une signature sur une pétition ou une carte de parti. </span> </span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Je ne manifesterai pas, et pourtant j'irai bien hurler sous les fenêtres de deux trois décideurs pour les réveiller. Leur passer les lunettes qui masquent ma vision, les échanger contre le bandeau sombre délicatement posé sur leur nez. Qu'ils voient la peur qui ne me quitte jamais. Celle que mes petits frères s'écroulent un jour sous les coups d'un fasciste venu en découdre avec des colorés. Celle que ma meilleure amie traîne son arthrose sur les podiums des salles de gym jusqu'à 70 ans, sa jeunesse fanée. Celle que mes soeurs se retrouvent sous un pont, avec toutes ces personnes hors cadre, hors case, hors normalité, hors conformité. Celle que mes enfants naissent dans une société où règne la peur de l'autre, le rejet de la différence, le bruit des ventres affamés, le silence des objecteurs de conscience, le culte de la ferraille trébuchante... l'oubli de soi-même. </span> </span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Je ne manifesterai pas parce que j'ai le cul entre deux opinions, écartant les cuisses en espérant que personne ne profite de ma faiblesse avouée. Incapable de bouger, inapte à me décider, mais loin d'arrêter de me torturer l'esprit. </span> </span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-48440233883795566462010-09-22T22:53:00.005+02:002010-09-22T23:16:59.696+02:00Là où l'air parle de Toi<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNDhHnbJdpDcNFpWvmj4UfxPEqdUGf_sa_JkNIYzIdjzwM1IjkADswPfFQ9Cu5BbhzhG4hm1o0N49I90effTZrb42W6sVFiH2-0TrHI5Va1yhDzoNU653IComrXbFYC7LExyvEKF2xXg6o/s1600/62481_454988094488_557499488_5075045_7831656_n.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 488px; height: 366px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNDhHnbJdpDcNFpWvmj4UfxPEqdUGf_sa_JkNIYzIdjzwM1IjkADswPfFQ9Cu5BbhzhG4hm1o0N49I90effTZrb42W6sVFiH2-0TrHI5Va1yhDzoNU653IComrXbFYC7LExyvEKF2xXg6o/s400/62481_454988094488_557499488_5075045_7831656_n.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5519844272686103234" border="0" /></a>Cathédrale invisible, tu es plus bruyante qu'une avenue<br />quand mes pensées s'emballent.Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-80666940461227367292010-09-11T14:33:00.009+02:002010-09-11T15:38:46.875+02:00Bourrée d'amour pour toi, humanité de merde<div style="text-align: justify; font-family: arial;font-family:arial;"><span style="font-size:130%;"><br />Ecris en écoutant Keny Arkana, <a href="http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/ils%20ont%20peur%20de%20la%20libert%C3%A9">Ils ont peur de la liberté</a><br /><br />Comme disait l'autre, on est tous le con de quelqu'un. Toi, tu es le mien.<br />Toi, avec ta Bible. Prisonnière de tes doigts crispés, brandie en l'air, vers le ciel. Comme si des ailes allaient pousser de ton cul pour prouver ta plus grande Sainteté.<br />Toi, avec tes Dix Commandements. Et le poids de ton Histoire. Que tu dégaines aussi vite que ton fusil. Sans jamais laisser sortir un mot simple de ta gorge nouée par la peur de l'Autre. Souillant la première de tes חוקים.<br />Toi, avec ton Coran. Simple fidèle ou imam respecté des tiens, tu persistes à te taire et te caches quand tes frères devant le Très-Haut justifient l'explosion de leurs tripes au cœur d'une foule anonyme. Déformant le nom de ton الله</span><span style="font-size:130%;"><span style="color: rgb(0, 0, 0);"></span><br />Toi, avec ta Constitution. Mise sous verre, accrochée au mur. Pas une ride, contrairement à ton visage ravagé. Pas une tache, contrairement à ce crachat qui s'échappe dès que tu ouvres la bouche. Une vraie douche à mes yeux, obligée de t'écouter vociférer haut et fort.<br />Toi, avec tes Droits de l'Homme. Que tu ressors du tiroir quand tu en as besoin, tous les 36 du mois. Tu te bornes à ne pas voir plus loin que les mots, à idéaliser ses belles tournures pour les gueuler sur commande. Selon ton bon vouloir. Faudrait pas qu'ils viennent emmerder ta routine.<br />Toi, avec tes colonnes de chiffres. Que tu plaques sur le monde. Je ne rentrerai pas dans tes cases, tes grilles de pensée et d'analyse. Je les fausse à dessein. Parce que brouiller les pistes, te pourrir quand tu dis des conneries en mon nom, est mon ultime liberté.<br /><br />C'est plus compliqué ? Je m'en fous. Aujourd'hui, tu es mon con et je ne suis pas prête de t'inviter à dîner. Vous pullulez et je n'aime pas les banquets. Je boirai seule à notre perte. Une coupe de larmes amères. Jusqu'à la lie. A finir bourrée. Bourrée d'amour pour toi, humanité de merde.<br /></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-870926311927111822010-07-29T00:43:00.002+02:002010-07-29T00:52:07.750+02:00Un petit Jésus en plastique peut tout changer<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.giftmonger.com/acatalog/dashboard-jesus-3.gif"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 400px; height: 400px;" src="http://www.giftmonger.com/acatalog/dashboard-jesus-3.gif" alt="" border="0" /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://www.giftmonger.com/acatalog/dashboard-jesus-3.gif"><br /></a><br /><div style="text-align: justify; font-family: arial;"><span style="font-size:130%;">A lire en écoutant Patrick Bruel, "Je te le dis quand même".<br /><br />Une seconde. Des pare-chocs qui s'entrechoquent, des feuilles de tôles qui se froissent, des morceaux de ferrailles qui volent. Une seconde. Le genre qui arrive plus d'un million de fois par an dans le monde, plus d'une centaine de milliers de fois par an en France. Une seconde. Ton père écoutait RCF quelque centaines de kilomètres plus bas. Ta mère écoutait des parents parler de la maladie de leur enfant. Ta sœur écoutait les voix des touristes raisonner dans une sainte chapelle.<br />Une seconde. Tu rétrogrades, le camion détruit l'arrière de boubouse, tu braques et te glisses sur la voie d'urgence. Une seconde. Tu perds connaissance, un tweety jaune en peluche tombe à terre, les ressorts en dessous du Petit Jésus en plastique rebondissent comme jamais.<br />Une seconde. On t'aide à sortir, on vérifie tes signes vitaux, on t'installe dans une civière. Une seconde. Tu appelles ta mère, tu embrasses ton père, tu souris à ta sœur au bout de la ligne. Une seconde. J'imagine chacune d'elle, je vois celle où ton téléphone ne répond plus, j'entends le silence de ton absence. Ne meurs jamais, je te l'interdis. Et le Petit Jésus de plastique sur son ressort hoche la tête d'acquiescement.<br /></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-312879487354985902010-07-22T01:26:00.002+02:002010-07-22T01:40:10.886+02:00Démoniaque. Et toi ?<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVv-bOUcMK41e5aRxkPC5lTgVkFB9hDBST_g71BEKt4HPXcuLlekTwZ85fMj-A_i_m6vN1bWclovMJhbOt52SegaM6Q4DmL10XgpfYBOjNazvwBWDlOilOvV5bRxPebnFF0Fm9NMfJkQPI/s1600/st_michel.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 135px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVv-bOUcMK41e5aRxkPC5lTgVkFB9hDBST_g71BEKt4HPXcuLlekTwZ85fMj-A_i_m6vN1bWclovMJhbOt52SegaM6Q4DmL10XgpfYBOjNazvwBWDlOilOvV5bRxPebnFF0Fm9NMfJkQPI/s200/st_michel.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5496508379717612178" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Ecris en écoutant "</span><a style="font-family: arial;" href="http://www.dailymotion.com/video/x6sgvf_la-priere-keny-arkana_tech">Prière</a><span style="font-family:arial;">" de Kenny Arkana. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Cheveux blanc rasés de près, il sourit doucement et ses rides se plissent. Les yeux assortis à son jean délavé, la chemise repassée. Impeccable. Le visage serein, il parle doucement. Il cherche un endroit bien particulier. Il croit se souvenir qu'il se situe dans le quartier. Elle lui indique où aller et tire une dernière latte sur sa cigarette. Quelques minutes plus tard, il sort avec la nouvelle adresse de l'exorciste sur une feuille blanche. Comme s'il venait de retirer une banale lettre à La Poste. En poussant la porte qu'il vient de passer, Elle ne peut s'empêcher de se demander ce qui amène un homme à l'allure classique à chercher ce genre de service.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Elle passe devant les casiers du courrier, où figure son nom, salue sa collègue de travail et dépose sa bouteille de coca dans le mini-frigo. Sur la poignée qu'Elle agrippe, des symboles se battent en duel dans une plaque de fer. Combien de personnes ont fait le même geste qu'Elle, espérant trouver une solution, une rédemption, une nouvelle vie derrière ce bout de métal ?</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />De l'autre côté, un bénitier de la taille d'une main est incrusté dans le mur. Des poissons figés depuis toujours nagent au fond de la couche de poussière. Tous les matins, Elle leur jette un regard, lui rappelant que son bureau n'est pas seulement une salle aux murs beiges et aux lumières blanches. Combien de phalanges ont plongé pour les caresser, s'imprégnant de l'eau qui les entouraient encore ?</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Dans ce lieu, pas étonnant que les questions surgissent, poussées par son imagination. Quand un tiroir bloqué s'ouvre inopinément. Quand une coupure de courant survient quelques secondes après qu'Elle se soit rappelée de sauvegarder. Combien de fois a-t-Elle levé les yeux sur le crépis piquant, se demandant à quoi ressemblait l'ancienne chapelle de l'exorciste avant d'être meublée de quelques ordinateurs, une centaine de livres et des journaux diocésains des vingt dernières années ? </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Il n'y a pas si longtemps, Elle n'y croyait pas. Les esprits qui s'emparent de l'âme, une invention de Mamy. Des démons qui possèdent l'Homme, un résidu du Moyen-Age. Un grand Mal à combattre, une distorsion de la réalité infiniment plus compliquée. Elle qui adore pousser les détracteurs de Dieu vers leurs contradictions, Elle s'est retrouvée prise à son propre jeu : si le Bien existe, alors le Mal ne peut pas être absent. Comme le plein doit prendre de la place pour que le vide se créé autour. Comme la lumière a besoin de l'ombre pour exister. Sur les détails, le doute plane encore. A l'image des fantômes qu'il lui semble croiser quand Elle courre ajouter une correction à la mise en page, dans le bureau voisin... anciennement sacristie de l'exorciste.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Et pour éviter de tomber dans les fantasmes sur l'exorcisme, ne faites pas confiance à n'importe quelle page Internet : le Cyber Curé pose </span><a style="font-family: arial;" href="http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/pretres_ministere_specialise2.htm#exorciste">quelques bases de la réalité de ce domaine particulier</a><span style="font-family:arial;">. </span></span> </div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-10755815128011417252010-06-29T10:47:00.003+02:002010-06-29T12:06:58.214+02:00Comme un oiseau sans voix<a href="http://farm5.static.flickr.com/4063/4449325822_202fddc0f5_b.jpg"><img style="TEXT-ALIGN: center; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 1024px; DISPLAY: block; HEIGHT: 683px; CURSOR: hand" border="0" alt="" src="http://farm5.static.flickr.com/4063/4449325822_202fddc0f5_b.jpg" /></a><br /><p style="MARGIN: 0cm 0cm 10pt" class="MsoNormal" align="justify"><span style="font-family:arial;font-size:130%;">Ça commence généralement par "Je veux", "Donne moi", "J'aimerai" ; souvent des suppliques. Parfois, une demande de pardon ou un remerciement.</span></p><br /><p style="MARGIN: 0cm 0cm 10pt" class="MsoNormal" align="justify"><span style="font-family:arial;font-size:130%;">Prostrée, les mots ne se forment pas dans ta tête. Les yeux dans le vague, tu as l’impression de ne pas bouger depuis une éternité. Tous tes muscles tremblent pourtant. Tes épaules frissonnent, ton menton se contracte, ton poing se serre. Tu aimerais bien l’écraser contre le mur sur lequel tu t’es adossée. Alors que la mort plane sur ton quotidien, comment prier un Dieu qui enlève une plus innocente que toi ?</span></p><br /><p style="MARGIN: 0cm 0cm 10pt" class="MsoNormal" align="justify"><span style="font-family:arial;"><span style="font-size:130%;">Et sous tes yeux en plus, le salaud. Tu ne veux rien dire à un monstre pareil, il ne mérite pas un mot de ta part. Une ordure inhumaine, il ne vaut même pas un regard. Un horrible Dieu, il peut se la mettre où tu penses sa prière.</span></span></p><br /><p style="MARGIN: 0cm 0cm 10pt" class="MsoNormal" align="justify"><span style="font-family:arial;font-size:130%;">Dans quelques heures, une poignée de jours, un mois peut-être, tu te rappelleras que l’ignorer est aussi une manière de lui parler. De le prier. Et Lui sera là, prêt à encaisser tes insultes, prêt à porter ta douleur. En silence, comme d’habitude.</span></p><p style="MARGIN: 0cm 0cm 10pt" class="MsoNormal" align="justify"><span style="font-family:Arial;font-size:130%;">Pour Lola. Photo: <a href="http://www.flickr.com/photos/stuckincustoms">Stuck in Customs</a>.</span></p>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-43066996482542062732010-06-28T23:33:00.010+02:002010-06-29T00:21:55.759+02:00Ordinations Day : le Live-tweet d'un dépucelage céleste<div style="text-align: left;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Samedi 26 juin, Notre-Dame de Paris accueillait les ordinations des nouveaux prêtres. Dans la masse de cathos, j'étais derrière mon Iphone, à gazouiller.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br /><span style="font-style: italic;">Pour voir les photos en grand, cliquez dessus. Je change le format dès que j'ai une minute.</span><br /><br />8h45: Bonjour et bienvenue à l'#ordinations Day ;)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Au fait, soyez indulgent car c'est un peu mon dépucelage aujourd'hui: première fois que j'assiste aux #ordinations...</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />9h: On ne voit pas encore la foule, on la devine. Comme on ne voit pas le Bon Dieu, on le devine :) </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29200917" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bd9215" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Une collègue: "Oh regardez, le car des ordinands arrive !"</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Pas mal de Vietnamiens déjà présent, l'un des ordinands vient de la-bas.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution : RT @baroquefatigue: Tenez, pour vous unir par la prière aux #ordinations, la <a href="http://bit.ly/aR1XtF">prière à N-D du Sacerdoce de Mission thérésienne</a></span>.</span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Devant moi, un curé sort son téléphone, un Android et tapote sur l'écran. High-tech le curé.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Un drapeau du Vatican se balade. Le retrouverez-vous ?<br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29205916" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bda59c" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />9h25 : Pour suivre les ordinations des nouveaux petits prêtres parisiens, ça se passera donc avec #ordinations et votre serviteuse.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Dans la chaleur de la matinée, cette contre-manif comme dit @edmondprochain s'annonce grandiose. </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29206741" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bda8d5" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />9h28: Un car de touristes asiatiques vient d'être lâché. Armés d'appareil photos, ils mitraillent.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />9h30: Les cloches chantent sous le regard impassible des centaines de statues de la façade, accompagnées par l'orgue.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Il y a foule: 7 000 dehors, 3 000 dedans.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Les ordinands, qui seront prêtres à la fin de la journée, arrivent en procession, entourés de tous les prêtres du diocèse.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Les servants d'autel font un couloir au milieu du parvis, pour accueillir la procession. Oseront-ils la Ola? :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />"Jubilez, criez de joie" ça commence :) </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29208773" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdb0c5" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Sur le parvis, les ordinands semblent un peu stressés. Pensez-vous, 10 000 paires d'yeux sur vous... Facile.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Thomas, Nicolas, Grégoire, Nathanaël, les 2 Thierry, Joseph, Luc et Sébastien portent la chasuble du diacre, en travers du torse.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Ils portent tous du rouge, qui symbolise l'Esprit Saint.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Le nonce apostolique, représentant du Vatican, est dans la place !</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Mais laissez moi vous les présenter, presque intimement :)</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/9LzBsF">Thomas de Boisgelin</a><span style="font-family:arial;">, bouillant de pouvoir « donner Dieu aux hommes ».</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />En fait, ça va beaucoup plus vite que ce que je pensais, je reviendrai sur les ordinands plus tard.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Chacun s'avance au milieu du parvis, accompagné de quelques membres de sa paroisse et de beaux étendards.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />"Me voici", la réponse des futurs prêtres raisonne au pied des tours de la cathédrale.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Devant le parvis, ils attendent d'entrée, un peu comme une mariée qui avance vers l'autel.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />"Nous les choisissons pour l'ordre des prêtres". Les fidèles les acclament en chantant.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Lecture de l'acte des Apôtres, Nouveau Testament. </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29210377" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdb709" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Mignonne la lectrice, les mecs vous pouvez regretter de ne pas y être.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Les cathos sont une religion du Livre, mais un peuple de la Parole, c'est pourquoi à chaque messe, nous relisons publiquement la Bible.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Énoncer un texte de l'Ancien Testament et Nouveau Testament les rend vivant, tous les dimanches, tous les jours, à chaque mot.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Et pour les voisins, la grasse mat', c'est mort ! </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29210837" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdb8d5" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Évangile de St-Matthieu </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29211436" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdbb2c" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Mgr Vingt-Trois prend la parole. L'homélie est un approfondissement de la Parole de Dieu, un éclairage pour les fidèles.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />"Nous avons été frappé par le mal cette année, et nous demandons pardon pour celui qui a été fait" Mgr Vingt-trois.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />"Notre réponse aux problèmes du monde n'est pas dans une stratégie de com, mais là, aujourd'hui sur ce parvis" Mgr Vingt-Trois.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />"Nos communautés témoignent que la diversité, quelle qu'elle soit, n'est pas un danger" Mgr Vingt-trois.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />"Dire qui est Jésus-Christ ne mène pas toujours à se faire des amis" Mgr Vingt-Trois. Vous êtes mes amis quand même, hein? :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Peu de langue de buis dans cette homélie, mais gare: le cardinal appelle les cathos à être un flambeau. On va mettre le feu :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />De l'entrée de la cathédrale, l'archevêque André Vingt-Trois fait promettre les 9 ordinands. Oui, ils le veulent.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution: RT @Lagouelle: "Que Dieu Lui-même achève en toi ce qu'Il a commencé."</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Les yeux mouillants, ils promettent. Silence de cathédrale sur le parvis. Impressionnant.</span><br /><br /></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Y'a du chef scout très mignon... Les filles, vous ratez quelque chose.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution-réponse : RT @Jiibus : Tu m'as reconnu ? :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Fail: les 3 journalistes de PND se sont levées pr rentrer en même temps que les prêtres. Pas très discret avec nos jupes...</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution : RT @JiiBus: La litanie des saints en direct de ND.<br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29215305" title="La litanie des saints en direct de ND #ordinations (cc @lepetitchose )"><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdca49" alt="La litanie des saints en direct de ND #ordinations (cc @lepetitchose )" height="79" width="79" /></a><br /><br /></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Insolite: des bougies pour Mickael dans un coin du parvis.<br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29215332" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdca64" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />L'assemblée prie pour les ordinands, appelant la Vierge Marie et les Saints.<br /><br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29215760" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdcc10" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Ils ne se prosternent pas devant les Hommes, mais devant le Saint-Sacrement, une hostie qui représente la présence du Christ</span>. </span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution-débat théologique : cette formulation erronée a amené un petit échange bien animé entre @skeepy et @baroquefatigue. Retrouvez leurs remarques sur Twitter (ça commence par </span><a style="font-family: arial;" href="http://twitter.com/baroquefatigue/status/17079354172">là</a><span style="font-family:arial;"> et je ne suis pas trop arrivée à voir où ce "</span><a style="font-family: arial;" href="http://twitter.com/baroquefatigue/status/17080207146">twittconcile sur la définition de la présence réelle</a><span style="font-family:arial;">" se finissait)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />10h40 : Le presbyterium, l'ensemble des prêtres du diocèse, bénit les nouveaux venus dans leur grande famille.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />40 minutes à genoux pour nos nouveaux prêtres. </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29217639" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdd367" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />J'en profite pour continuer les présentations.</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/bVLxKz">Nicolas Chapellier</a><span style="font-family:arial;">, la vocation "carré, logique".</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />11h Contribution : RT@JiiBus: En complément du beau LT #ordinations de @lepetitchose à Notre Dame, je joins les photos, le presbyterium.<br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29217942" title="En complement du beau LT #ordinations de @lepetitchose a Notre Dame je joins les photos, le presbyterium"><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdd496" alt="En complement du beau LT #ordinations de @lepetitchose a Notre Dame je joins les photos, le presbyterium" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/9WiNgz">Grégoire Froissart</a><span style="font-family:arial;">, en quête d'absolu.</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/dxssjX">Nathanaël Garric</a><span style="font-family:arial;">, pris aux tripes.</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/cRe7UV">Thierry Laurent</a><span style="font-family:arial;">, avocat de la cause de Dieu.</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/cFSiHn">Thierry de Lesquen</a><span style="font-family:arial;">, changement de lunettes pour regarder la vie.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />11h10 Contribution : Petite fierté, #ordinations est </span><a style="font-family: arial;" href="http://twitter.com/twicker_net_fr/statuses/17080080313">4e des trending topics français</a><span style="font-family:arial;">. Certes, les adeptes de Twitter dormaient probablement encore...</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/dcliTL">Joseph Nam</a><span style="font-family:arial;">, outsider inside now.</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/9gZLlb">Luc Revdel</a><span style="font-family:arial;">, le rôle de sa vie.</span></span><span style="font-size:130%;"><br /><br /><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/8YmgpU">Sébastien Waeffler</a><span style="font-family:arial;">, en odeur de sainteté.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Pause clope sur le parvis, alors que l'Esprit souffle, que le soleil tape, et que les gamins courent dans tous les sens.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Sur le parvis, portraits des nouveaux prêtres de KTO sur grand écran. Ça en jette plus qu'un match de foot :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Un petit vieux, en costard, billes de bois en mains, récite son chapelet sous le cagnard. Concentré.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution: RT@JiiBus: Guy Gilbert à l'approche #ordinations</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Insolite: des joggers passent au milieu du parvis, tranquille, pénard. Devant 7 000 personnes en prière :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Bénédiction sacerdotale, comme la bénédiction nuptiale mais pour les prêtres (je ne mets pas la photo déplorable que j'avais mise. Une honte.)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />11h30 : L'archevêque remet une étole sacerdotale et une chasuble aux désormais prêtres.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Ces vêtements liturgiques, non pas un signe de supériorité ou de différence, doivent rappeler le poids de leur charge.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />L'archevêque oint les mains des nouveaux prêtres de Saint Chrême, huile bénie pendant la </span><a style="font-family: arial;" href="http://bit.ly/bPm9rt">messe chrismale</a><span style="font-family:arial;">.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Un signe de croix dans chaque paume. Trop loin pour une pic, si @jibus peut palier à mes défauts...</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Il leur remet ensuite le pain sur une patène, assiette où seront posées les hosties. Le kit du curé quoi :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Puis il leur remet le vin, mélangé à l'eau dans un calice. La suite du kit...</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Ils peuvent maintenant célébrer la messe, au nom du Christ qui livre sa vie par amour pour les Hommes (tweet sponso par l'Esprit saint).</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Servants de messe sortent, parapluie à la main. C'est pas qu'il pleut, c'est qu'on crève de chaud. Et pour repérer la communion.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Le parvis est noir de monde mais de toutes les couleurs. Recueillement maximum.<br /><br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29223853" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdebad" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Le nonce bénit les offrandes, avec l'évêque vietnamien.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Des centaines de mains tendues pour bénir ce pain et ce vin, une concélébration gigantesque...</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Des centaines de voix se mêlent, interrompues par quelques tintements de cloches. Sur le parvis, frisson face à tous ces croyants.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Une Eglise, des milliers de visages et de façon de prier.<br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29224582" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdee86" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />A chaque messe, on se donne la paix. Et qu'après on ne vienne pas me dire que cette religion appelle à faire la guerre, bon dieu !</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Une file de prêtres et de diacres file sur le parvis pour donner la communion.<br /><br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29225736" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdf308" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />On peut ne pas comprendre leur choix ou le désapprouver, mais il en faut pour faire l'engagement qu'ils viennent de prendre...</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Sur cette petite île de la Cite, les oiseaux accompagnent les prières silencieuses et... Mickael Lonsdale sort d'une rangée.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Après la nourriture spirituelle, l'open pique-nique ouvert à tous dans le square derrière N-D ! Comment ça, chui gourmande? :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />12h30: après le pain de Dieu, c'est donc le pain des hommes qui arrive sur le parvis. </span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29227521" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1bdfa01" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Levée de foulards multicouleurs presque spontanée. On n'a pas l'air con les bras en l'air, à presque 3 sur un plot.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Maintenant ils vont bénir ceux qui viennent à eux. Pour l'instant, ils sortent sous les hourras et la vague de foulards a pris !</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Petite pause, il faut aussi que je travaille un peu pour gagner mon salaire quand même, parce que LT ça nourrit pas :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />13h10 : pique-nique sous les arbres, à l'ombre de la cathédrale, clapotis de la Seine, légère brise, premier coup de soleil chez moi...</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Bataille d'eau, version concours de t-shirts mouillés #tentant. A coté, les prêtres bénissent toujours, dégoulinant de sueur.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />La Fondation d'Auteuil a mis les petits plats dans grands. Succulent.<br /></span><a style="font-family: arial;" href="http://tweetphoto.com/29244162" title=""><img src="http://cdn.cloudfiles.mosso.com/c54112/x2_1be3b02" alt="" height="79" width="79" /></a></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />@polydamas_AIP est bien venu aujourd'hui à ND... à la fin de la messe, pour le buffet. C'est ça, les tradis :)</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution qui m'a fait rire : Vogelsong: Aujourd'hui suivez le livetweet de l'#ordinations avec @leptitchose et @jbroger à la Gaypride #twitter_rocks</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Contribution divine : RT @ymobactus: @lepetitchose: tu connais pas le 13ème commandement "Le buzz tu ne feras pas" ? Bien joué pour les #ordinations ;o)</span></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-49854792337461226852010-06-16T00:39:00.003+02:002010-06-16T00:46:38.098+02:00Le cocon du papillon<div style="text-align: justify; font-family: arial;"><span style="font-size:130%;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNCNtz-J3KF1d3SumSgjToAZ8o18KHPXnex0hWPWK8Kqr3A0TY2-2xuVhmAByMGl_ejQOk7fR7uPIaXrQmF9CM_692N4nLZD6oNBmz07fYBNGWea8NvyjY7D7CuHysmEeV1ZnZmhyvui7e/s1600/IMG_0028.JPG"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 365px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNCNtz-J3KF1d3SumSgjToAZ8o18KHPXnex0hWPWK8Kqr3A0TY2-2xuVhmAByMGl_ejQOk7fR7uPIaXrQmF9CM_692N4nLZD6oNBmz07fYBNGWea8NvyjY7D7CuHysmEeV1ZnZmhyvui7e/s400/IMG_0028.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5483134620375503042" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;"><br />Ecris en écoutant <a href="http://open.spotify.com/track/6RGWSV6Ip5768NZIAgq8x2">Y'avait Tant D'étoiles</a>, Patricia Kaas (Spotify)<br /><br />Elle enfile un t-shirt trop large et pose difficilement un pied devant l'autre. Après s'être cognée deux fois contre la petite table du salon, Elle décolle une paupière. Blottie entre les gros coussins rouge et jaune du canapé, Elle ramène ses jambes contre son torse et se laisse aller à la douceur du tissu. Le jus d'orange et les fraises embaument la pièce. Ses narines frissonnent. Elle serre ses bras autour d'Elle, les yeux mi-clos. Des voix échangent des banalités à quelques mètres. Douces, rassurantes, entrecoupées par les craquements du parquet. Un rayon de soleil tombe sur un coin de la salle à manger. Bols en porcelaine remplis de lait écrémé, croissants entamés et pain frais à moitié englouti... Petit déjeuner dévasté par les morfales de passage dans la maison familiale. Le tintillement des couverts est recouvert des rires qui s'envolent dans l'air du début de l'après-midi. Une mèche tombe négligemment sur son front. Une autre joue avec la gravité et se dresse sur sa touffe de cheveux en bataille. Son souffle ralentit. Une fossette apparaît au coin de sa bouche alors que ses muscles se décontractent. Patricia Kaas parle d'étoiles. Les toiles deviennent floues, les murs de chaux recouvertes de vernis oranger vacillent. Au creux du cocon, le temps suspend son cours, l'histoire ralentit sa course. Sereine, Elle disparaît.<br /><br /></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-91025342769192174582010-05-28T00:48:00.002+02:002010-05-28T00:51:19.207+02:00A ton enterrement, les étoiles parlent<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Jacques-Philippe Martin. 22 juin 1925 - 23 mai 2010. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">"Le tableau que nous pouvons peindre de toi commence par de grandes mains aux avant-bras noueux. Tes doigts ont toujours eu l'odeur du fusain, la trace de la sanguine et les paumes ouvertes, comme une invitation. Au dessus de ton bureau, nous déchiffrions ton diplôme des Beaux Arts. "C'est vraiment à toi, Papy ?". </span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Une de tes petites-filles sur les genoux, tu t'attardais longuement sur tes soirées passées dans l'ancien palais des papes, un crayon à la main. La réussite par le travail. Le leitmotiv de notre famille. "Sois attentive à l'école, sinon tu finiras à l'usine de pâtes". </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Dans ton atelier, tu nous donnais quartier libre. C'était ton univers que nous découvrions : les pinceaux aux milles formes, la palette de couleurs infinies, les feuilles gribouillées qui volaient dans tous les sens, les paysages du Brésil, des Antilles et autres coins du monde où tu étais allé dessiner des voies de train. Sur les murs, Van Gogh nous regardaient attentivement mettre tout sens dessus dessous. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Un joyeux bazard que nous apportions aussi dans ce chalet de Haute-Savoie où tu subissais nos caprices tous les étés. Les plans sont nés de ton esprit, les planches ont été posées à la force de tes bras. Un roc d'amour, le Roc'amour. Pour la sieste, nous nous blottissions contre ton grand corps, affalés sur le canapé devant la vieille télé à quatre chaînes. Des nombreux soirées de nouvel an passées ensemble, il ne nous reste qu'un goût de chocolat sur le palais. Et l'impression d'avoir évité quelques crises de foie grâce à ta vigilance. La petite lampe allumée dans l'obscurité de la nuit, aussi, et ta main sur notre épaule. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Celle-là même qui agrippait le bras de tes visiteurs la semaine dernière. Un sourire malicieux aux lèvres, tu chuchotais alors "Tu es fort, tu m'emmènes, on ne dit rien à personne et on fait le mur. Si quelqu'un nous cherche, on dira que j'ai été enlevé par mes enfants". Aujourd'hui, tu es enlevé à nous mais tu n'es pas parti. Tu es allé t'asseoir sur un trône dans le ciel. Nous te trouverons toujours dans la voûte céleste. Nous, sept étoiles et un astre filant, comme les quatre petites étoiles qui suivent et les trois à venir, nous sommes à tes côtés. Protégées à jamais."</span></span><br /></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-41993419324679838952010-05-23T17:55:00.002+02:002010-05-23T18:21:26.129+02:00Pour que traces de toi il reste, indélébiles<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Ecris en écoutant <a href="http://www.youtube.com/watch?v=DiGelh1WYIg">Quand on n'a que l'amour</a>, de Jacques Brel</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">J'avais prévu un beau hiatus, un énorme cri de révolte à coup de "Tu fais chier Dieu" et autres invectives que j'aime à Lui envoyer quand la réalité ne me plaît pas. Et puis, la vague de rébellion n'est pas venue. Les larmes sont montées, mais seulement la joie des instants passés m'a submergée. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">J'avais prévu une plume bien trempée, un dialogue enflammé à coup de "Tu fais chier Dieu" et autres plaintes sourdes que je Lui adresse quand ses choix me déplaisent. Et puis, les soubresauts de mon corps n'ont pas eu ce goût amer de défaite. Les spasmes n'ont pas cessé, mais mon coeur a sursauté devant les souvenirs qui m'ont envahie.<br />Doucement, une odeur de bonbons cachés dans un placard en bois m'a pris le nez. Naturellement, un rayon de soleil venu du sud qui perce sur une terrasse marseillaise m'a caressé le visage. Simplement, son sourire est apparu et son histoire s'est formée au bout de mes doigts. Je n'ai pas besoin de lui dire au revoir, il n'est pas parti bien loin. Je n'ai pas besoin de lui crier mes regrets, je n'en ai pas. Je n'ai pas besoin de chercher de fil rouge à ce portrait incomplet, il coule dans mes veines. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Je ne sais pas si je te connaissais si bien que cela. Je serai bien incapable de faire ta biographie en dix dates et trois moments clefs. Le tableau que je peux peindre de toi commence par de grandes mains aux avant-bras noueux. Ils se sont formés dans les champs d'Avignon, à ramasser les patates, retourner la terre, et tenir fermement les rênes d'un cheval pour rendre visite à la demoiselle du village voisin qui a partagé un demi-siècle avec toi. Tes doigts gardaient les traces de la corne, venue quand tu posais des rails de chemin de fer. Une de tes sept petites-filles sur les genoux, tu passais rapidement sur cette période mais t'attardais longuement sur les Beaux-Arts. Dans l'ancien palais des papes, je te devinais, restant tard, un crayon à la main, les cheveux n'ayant pas encore virés au blanc argenté. La réussite par le travail. Le leitmotiv de notre famille. "Sois attentive à l'école, sinon tu finiras à l'usine de pâtes". </span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Dans ton atelier, tu nous donnais quartier libre. C'était ton univers que nous découvrions : les pinceaux aux milles formes, la palette de couleurs infinies, les feuilles gribouillées qui volaient dans tous les sens, les paysages du Brésil, des Antilles et autres coins du monde où tu étais allé dessiner des voies de train. Sur les murs, Van Gogh nous faisait un clin d'oeil, les fleurs impressionnistes nous emmenaient en balade, les femmes de Gauguin nous regardaient attentivement mettre tout sens dessus dessous. </span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Un joyeux bordel que nous apportions aussi dans ce chalet de Haute-Savoie où tu subissais nos caprices tous les étés. Les plans sont nés de ton esprit, les planches ont été posées à la force de tes bras. Un roc d'amour, le Roc'amour. A flanc de montagne, tu prenais soin de ton jardin que nous saccagions années après années. Dans la petite chambre, à côté du studio où tu dormais avec Mamy, tu n'oubliais jamais de brancher la petite lumière rouge qui veillait sur notre sommeil. A l'étage, pour la sieste, nous nous blottissions contre ton grand corps, affalés sur le canapé devant la vieille télé à quatre chaînes et sans télécommande. Des nombreux soirées de nouvel an passées ensemble, délaissés par nos fêtards de parents, il ne me reste qu'un goût de chocolat sur le palais. Et l'impression d'avoir évité quelques crises de foie grâce à ta vigilance. La petite lampe allumée dans l'obscurité de la nuit, aussi, et ta main sur mon épaule. Celle-là même que je serrai fort pour que tu ne glisses pas sur les plaques de verglas en allant à la messe, le soir de Noël. "Ce curé noir me rappelle les gens que j'ai rencontrés quand j'étais en Afrique", m'avais-tu chuchoté une fois, en plein office. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Je ne sais pas ce que tu aimais, la musique que tu écoutais, le parti pour lequel tu votais, le syndicat qui t'a amené à manifester, ta couleur préférée ou même ton signe astrologique. Je serai bien incapable de deviner tes réponses au questionnaire de Proust. Le croquis que je peux esquisser de toi passe forcement par le bleu de tes yeux. De la même couleur que celle de l'équipe de foot de ton cœur. Tu t'es bien gardé de me parler ballon rond, Dieu merci, mais ton regard s'allumait quand nous discutions ovalie. La Coupe du monde, de passage au stade vélodrome, m'a donné bien plus qu'un plaisir de fan de rugby. </span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Je te revois sur le pallier, chemise propre et bouteille d'eau de Cologne vidée sur ta nuque. Tu tenais déjà mal sur tes cannes mais le trajet en bus et tram ne t'effrayait pas. Ton escorte te protégeait. Impossible de me rappeler le score de ce All Black-Italie. Mais je me revois courir pour t'acheter deux bouteilles d'eau, remettre ta casquette ringarde sur ton crâne déjà rougi et guetter ton sourire dans la olà. Pendant le retour, je m'agrippais à toi fermement, terrifiée qu'un mouvement de foule ne te renverse, prête à castagner pour te frayer un chemin. </span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">En arrivant, le dîner nous attendait sur la table. Tu t'es installé, comme avant chaque repas de famille, une fourchette à la main et une gousse d'ail dans l'autre. Un peu de sel, beaucoup de poivre et ton huile d'olive maison. "Le secret, c'est de bien écraser les morceaux pour qu'ils libèrent leur arôme". La sauce salade, seule plâa que je suis sûre de ne jamais râter, seule leçon de cuisine que j'ai jamais respectée. Tu lâchais des bribes en provençal de temps en temps. Des gros mots pour la plupart, dans mon souvenir. Dialecte inconnu à nos oreilles, mais à la sonorité chantante qui m'émerveillait. </span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Peu de citations de toi, finalement, dans ce portrait improvisé. Comme si ta voix n'avait jamais été le plus important (mais bien sûr que je t'écoutais !). Ce n'est pas ce que tu disais de la vie qui doit rester, mais la manière dont tu l'as menée. Tous les ans, le 12 juin, c'était la même rengaine. "Tu sais, quand tu es née, j'étais au Mozambique. Je me rappellerai toujours du préposé au télégramme qui courre vers moi. Monsieur Martin, Monsieur Martin, vous avez une petite fille ! Comme j'étais heureux... On a sorti les verres et on a trinqué". Vingt-cinq années après, cette anecdote qui résonne encore dans mes tympans est ce qui va manquer le plus. </span></span><br /><br /></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-40276206977329807962010-05-22T00:52:00.005+02:002010-05-22T01:15:13.989+02:00M'étendre sur l'asphalte et me laisser vomir<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjciZxrRmYN8j7iMeGQID79QQfny-Vi17IHq3aSv4U6wvBkm3cqeQ-3fAouFjVWKxf3hEUwzQqO1C6SompdrX_WYKjjz7svdE631jklHabutHwy86eyCFpNHl9dzHqBgIkpPwddmrduv-gh/s1600/3604785493_acdeffeaaa_m.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 240px; height: 240px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjciZxrRmYN8j7iMeGQID79QQfny-Vi17IHq3aSv4U6wvBkm3cqeQ-3fAouFjVWKxf3hEUwzQqO1C6SompdrX_WYKjjz7svdE631jklHabutHwy86eyCFpNHl9dzHqBgIkpPwddmrduv-gh/s400/3604785493_acdeffeaaa_m.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5473862669212993090" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">J'ai le teint terne et les yeux qui cernent. Un peu de Nutella dans l'haleine et un hâle de haine au fond de la gorge. Si je ne devais pas travailler, je ne me lèverais pas. Si je ne devais pas vous appeler, je ne parlerais pas. Les cheveux en bataille, la tête en chantier, un marteau-piqueur dans les tempes et un rictus las au coin des joues. Si je pouvais, je dormirais. Si je voulais, je me réveillerais. </span></span> <span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Mais je ne veux pas. Votre monde qui tombe en lambeau ne m'habille pas d'or et de lumière. Les guenilles que vous m'avez laissées attaquent ma peau et ma volonté. Vos querelles de grands hommes et d'étroits esprits tuent mes neurones à petit feu. Je ne prendrai pas les armes, elles font aussi mal que vos discours. </span></span> <span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Vos grands mots sont les maux de mes nuits et de mes jours. Tour à tour, ils me tombent dessus comme des coups de massue. Mes mains ne me protègent plus de vos assauts. Mes paumes sont constamment attaquées par la virulence de votre venin. Insidieusement, il se faufile dans mes pores, brûle mon énergie et me laisse gisante sur le macadam. Votre verve vaniteuse n'y changera rien, vous avez échoué et vous vous gaussez que l'on doive reprendre votre flambeau éteint. Après votre passage, même l'herbe sous mes pieds pue le cramé. </span></span> <span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Lui, là-haut, nous regarde avec attention, comme un curieux devant un troupeau de têtards gesticulant dans la vase. Lui, là-haut, a les yeux rivés sur nous et des rivières de larmes nous tombent sur le coin de la gueule. Cette existence tue. Je sauterai volontiers dans un trou noir. Une autre dimension. Une réalité alternative. </span></span> <span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />C'est réducteur ? Je sais, des morceaux de positif se baladent ça et là dans ce monde flétri. Pour l'instant, mes cils inférieurs et supérieurs sont englués les uns aux autres. Un jour, je serai avenante et souriante. Mais pas demain. Demain, je prie pour que mon sang meure.</span></span> <span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Ecris en écoutant "<a href="http://www.youtube.com/watch?v=M-nyLvIuHDU">Les vieux</a>", Jacques Brel<br />Photo de <a href="http://www.flickr.com/photos/fu_poch/3604785493/">_Fü_'s</a> (Flickr)<br /></span></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-9057156680120835942010-05-17T21:16:00.002+02:002010-05-17T21:20:27.488+02:00Allo Dieu ? Je suis pas d'accord !<span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">- Allo Dieu.</span><br /><span style="font-family: arial;">- Oui ? </span><br /><span style="font-family: arial;">- En fait, non, je ne suis pas d'accord !</span><br /><span style="font-family: arial;">- Tiens donc ? </span><br /><span style="font-family: arial;">- Je sais, c'est toi qui décide, tu sais mieux que moi, mieux que nous. Je sais, je ne suis pas grand chose, je ne devrais même pas t'apostropher comme ça.</span><br /><span style="font-family: arial;">- Quoi que je dise, tu ne t'en prives pas alors autant que cela serve. </span><br /><span style="font-family: arial;">- Je sais, il y a d'autres sujets sur lesquels je devrais m'énerver contre toi, la faim dans le monde, la connerie humaine, la guerre, les maladies et finalement, il n'est qu'un seul être en fin de vie. </span><br /><span style="font-family: arial;">- Je suis en toutes petites choses alors je suis là aussi en lui.</span><br /><span style="font-family: arial;">- Je sais, il n'y a rien d'extraordinaire à avoir un grand-père malade, je n'ai pas de regret, ce n'est pas comme si nous étions dans le besoin ou la détresse. Ce n'est pas comme si ces derniers instants ne révélaient pas des trésors de partage. </span><br /><span style="font-family: arial;">- Vas-y, demande, arrête de tourner autour du pot.</span><br /><span style="font-family: arial;">- Je ne veux pas qu'il parte. C'est assez simple finalement. Tu ne peux pas faire un effort ? </span><br /><span style="font-family: arial;">- Que crois-tu que je puisse faire ? </span><br /><span style="font-family: arial;">- Un tour de passe-passe. Réparer son cœur, ce n'est qu'un ou deux tuyaux à fixer. De la bête plomberie. Vider ses poumons de l'eau qui monte, ce n'est pas comme si tu ne maîtrisais pas cet élément. T'as déjà jouer avec. Le reste, ce sont des broutilles, un peu d'huile dans les articulations, histoire qu'il soulève son pinceau à nouveau, qu'il marche de la télé à la cuisine. </span><br /><span style="font-family: arial;">- Cent balles et un mars aussi ? </span><br /><span style="font-family: arial;">- Non, les mars, j'essaie d'arrêter, et on est passé à l'euro. Tu suis pas trop de là-haut. </span><br /><span style="font-family: arial;">- Ça serait un peu suspect, un miracle ? </span><br /><span style="font-family: arial;">- Comme si ça t'avait retenu dans le passé. Fais pas l'innocent. T'as juste à retenir la petite colombe de l'Esprit Saint dans tes mains quand il demandera le sacrement des malades ce soir.</span><br /><span style="font-family: arial;">- Tu crois vraiment que c'est une solution ? </span><br /><span style="font-family: arial;">- Non, je sais que ça ne l'est pas. Je sais aussi que s'il a demandé une dernière bénédiction, c'est qu'il en a besoin... qu'il sait que c'est la fin. Mais aujourd'hui, je préfère t'engueuler, c'est plus simple. Une querelle de Père à fille en somme. </span><br /></span>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-87161861532459885442010-05-16T02:13:00.008+02:002010-05-16T02:24:10.480+02:00Suspendue aux battements de ton cœur<span style="font-size:130%;"><a style="font-family: arial;" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvUsNpKEvPtpqeHPMW_5LxVf8vXOZ0DWNeV_TVNe3VnNgPZVe-Rrfjpoc4n30MTWNh2tZp2TZd9AuGUROoDW8JlNB28W16zvOW0xyKdYTgLsalY6o2kjYxPWecaFI9iWw1EaI5TefjuvRM/s1600/DSC_0027.JPG"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 289px; height: 400px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvUsNpKEvPtpqeHPMW_5LxVf8vXOZ0DWNeV_TVNe3VnNgPZVe-Rrfjpoc4n30MTWNh2tZp2TZd9AuGUROoDW8JlNB28W16zvOW0xyKdYTgLsalY6o2kjYxPWecaFI9iWw1EaI5TefjuvRM/s400/DSC_0027.JPG" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5471656542631006930" border="0" /></a></span><span style="font-size:130%;"><br /></span><br /><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;font-family:arial;font-size:130%;" >85. Autour de son lit, des barres de fer l'empêchent de tomber. Dans sa main droite, la télécommande pour appeler l'infirmière. Juste à côté de celle pour ajuster l'inclinaison de son lit. A portée de sa main gauche, un verre d'eau. Parfaitement positionné après avoir embêté l'aide soignante pendant dix minutes. </span><br /></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">93. Il remonte le drap, demande que l'on remette la couverture en place, peste contre la barrière qui l'empêche d'étendre ses jambes. Sa peau est presque translucide, ses yeux bleus vitreux, mais sa bouche affiche un doux sourire discret.</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">81. Elle essaie de ne pas détourner le regard. Le voir ainsi harnaché aux tuyaux, si faible, la touche plus qu'Elle ne le voudrait. Ce n'est pas comme si c'était anormal. Le cycle de la vie, le cours des choses, la banalité de la normalité. Du blabla de diarrhée verbale que l'on débine pour rassurer.</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">82. Elle lui prend la main, raconte deux anecdotes de Sa semaine, s'étend sur Ses projets. Grandioses bien sûr. Tout comme ceux qui ont jalonné la vie du vieux monsieur allongé devant Elle. Il La fixe, humecte ses lèvres et redit sa fierté de laisser sur Terre un trésor si précieux, la famille.</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">76. Sa sœur glisse une feuille entre les doigts du grand-père. Un dessin, comme quand elles étaient petites et qu'il fallait faire des cadeaux de Noël. C'était plus personnel que récupérer les boulons du garage, une idée qui paraissait originale à l'époque mais a eu moins de succès que les œuvres d'art colorées.</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">79. Il voudrait qu'on accroche le dessin au mur. Elle attrape le rouleaux d'adhésif qui a servi à scotcher la perf' à son bras quelques heures plus tôt. Plus à droite. Non, plus à gauche sinon il ne peut pas le voir. Son cou bouge de quelques centimètres à peine. Ses bras restent immobiles. Son purgatoire, dit-il. Pourquoi n'est-il pas encore parti ? interroge-t-il ses visiteuses. Il n'aurait pas pu voir le dessin, répond du tac au tac sa fille, faisant sourire les autres. L'humour est leur seule arme. Elles la manient toutes avec dextérité.</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">74. Elle se rapproche pour l'embrasser sur le front. Ses sœurs et sa mère l'imitent, lui rappellent leur prochaine visite. Sous peu, c'est sûr, en fonction des agendas. Il se plaint encore d'une dizaine de détails à changer dans sa position.</span></span><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">En passant la porte, Elle jette un coup d'œil vers lui : 70 battements de cœur par minute selon la machine.</span></span><br /><br /><span style="font-size:130%;"><span style="font-family: arial;">Photos : Tous droits réservés</span></span><br /></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-76941071486586159842010-05-09T23:05:00.002+02:002010-05-09T23:08:03.029+02:00Peindre tes derniers souffles<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Le portail est blanc. Moderne. Avant, il était rouge. Marron tendance rouillé dans son souvenir. Avec des notes de musique sur une portée en fer forgé. Kitsch. Rassurant. Elle s'arrête au milieu de la grande terrasse, qui paraît aujourd'hui moins large que dans sa mémoire. Dans le coin ombragé, les lianes fines s'accrochent aux barres de fer, comme des serpents entortillés au dessus de sa tête. Elle n'a jamais retenu le nom de cette plante. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Elle jette un œil vers la porte du garage et son estomac fait un petit sursaut. A côté de la voiture, derrière la porte, Elle devine le congélateur format familial regorgeant de trésors sucrés dont Elle se gavait sans restriction du haut de ses trois pommes et de ses quelques kilos déjà en trop. Elle tourne la tête, dévale les trois marches qui mènent au jardin, croise le palmier qui est maintenant plus grand qu'Elle, ignore l'abricotier et les escargots à ses pieds pour contourner la maison. Le bois grince quand Elle pousse la petite planche repeinte maintes fois qui donne sur l'atelier.<br /></span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Des vis, trois balles de ping-pong, des bouteilles de vin, quelques pinceaux, des feuilles, une étagère pleine de pots de confitures, onze marteaux, un sécateur, des chaussures en plastiques... un joyeux bordel qui s'est déversé au fils des ans sans tarir. L'odeur de peinture, mélangée à l'huile, lui caresse les narines. Elle hésite à pénétrer dans l'antre, comme si Elle n'était pas sûre d'être encore invitée maintenant que le propriétaire n'y descend plus.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Les couleurs qui s'étalent sur les toiles accrochées aux murs lui sautent aux yeux. Un coup de pattes inspiré par les impressionnistes. Les carreaux opaques obstrués par des années de poussières donnent une lumière tamisée à la pièce. Elle effleure la vieille photo en noir et blanc d'une jeune fille aux cheveux relevés et au regard pensif. Cliché old school. A la pointe de la technologie à l'époque. Deux fauteuils de velours vert, au ton vase d'étang, regardent le petit bureau pour enfant. Deux imposants fauteuils. Un drame perpétuel à chaque vacance des trois petites-filles.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Le chevalet n'a pas bougé. Elle commence à voir flou, passe son bras sur ses yeux mouillés. Des tâches de maquillage macule sa manche, comme les traces de peinture sur ses vêtements à lui dans le temps. Il n'a pas lavé son pinceau préféré, des paquets de peintures jaune, carmin, indigo attendent le retour de l'artiste. Des crayons de couleurs sont tombés sur le petit tapis effilé.</span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br />Elle installe son ordinateur en face d'un buste de terre cuite. Son autoportrait à lui. Quand il avait des cheveux. Quand il pouvait lever les bras. Quand il faisait naître de ses mains des oeuvres d'art. Et Elle tape frénétiquement les mots. Les uns après les autres. Suspendue au rythme des bips d'une machine, pas si loin, dans une chambre aux murs blancs et à l'ambiance froide. Et à la cadence de sa respiration à lui. Toujours là. Qui s'espace.</span></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-49697672402402363312010-05-06T01:43:00.004+02:002010-05-06T01:53:37.417+02:00Bouts de ma coquille émaillée sur le sol<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Emotive je suis, je le sais. Pudiquement, je dis "sensible". Je ne vais quand même pas jusqu'à pleurer sur l'actualité : pour toutes les emmerdes que le monde m'envoie à la figure, j'ai toujours vu une étincelle naître ailleurs, ou après. Optimiste je suis, je le sais. Et je crois sincèrement qu'on peut seulement aller vers une amélioration. Etant donné le travail monstrueux qu'il reste pour faire de cette Terre un "paradis". Naïve je suis, je le sais. Les nouvelles de ce monde sont pourtant exaltantes. Tant de choses se passent à chaque minute que l'actualité en intraveineuse est une drogue-dure douce à mon existence. Emportée je suis, je le sais. Mais certains coups de poing du monde font saigner. A hurler à la gueule de ce monde. Comme en lisant un certain article il y a quelques temps sur des <a href="http://www.mag2lyon.com/magazines.php">"infiltrés" dans les confessionnaux de Lyon</a>, qui m'a encore placé devant cette schizophrénie que je ne maîtrise pas encore, scribouillarde dans mes tripes et croyante dans mon cœur. Cette dichotomie que je veux maintenir car elle est mon salut : l'un et l'autre sont liés mais n'ont pas de rapport de causalité entre eux ; l'un et l'autre se nourrissent ensemble de mes rencontres ; l'un est mon métier, l'autre mon intimité. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Pétrifiée j'étais donc, en imaginant un journaliste devant un prêtre qui croyait avoir affaire à un fidèle, dans le secret du confessionnal. Jusqu'où peut-on aller ? Journaliste je suis, et fière de l'être. Mon métier est de décrypter les événements, de révéler le dessous des cartes et les sous-titres des citations. Mettre l'information à nue ne suffit pas, si le lecteur ne saisit pas comment les vêtements ont été enlevés. Horrifiée je suis, dans ma raison. Parce qu'entrer dans un confessionnal comme on entre dans un café dénote, à mes yeux, un irrespect envers son interlocuteur. Une broutille pour certains, sauf que sans cette marque de respect, tous les prochains ont raison d'être méfiant. Un détail sur lequel repose entièrement la profession que j'exerce. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Humiliée je suis, dans mon cœur. Car je crois profondément en Dieu. Je suis catholique, même si je ne suis pas la plus assidue à pratiquer les sacrements. De toute ma vie, je ne me suis confessée qu'une seule fois. Parce qu'on ne va pas à confesse comme on va faire ses courses. Le sacrement de réconciliation m'oblige à me remettre en question. Pas vis-à-vis de Dieu tout seul, mais envers les gens que je croise. Ceux pour qui j'ai de la haine quand je devrais laisser couler, ceux que j'ai emmerdé quand j'aurai dû ignorer, ceux que j'ai blessé quand j'aurai dû chercher à comprendre. </span></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;"><br /><br />Blessée je suis, tout connement. Ce sacrement représente quelque chose pour moi. Tu n'y crois pas, je m'en fous et je n'ai pas l'intention de te faire changer d'avis. Tu ne comprends pas, je m'en tape et je ne te l'expliquerai que si tu me poses des questions. Je ne viendrai pas te chercher pour te vendre la soupe qui me rassasie. Tu n'aimes pas mon pape, c'est ton problème. Je n'aime pas le café et je n'entends pas renverser ta tasse sous tes yeux pour te le faire comprendre. Tu n'aimes pas les prêtres, arrange toi avec eux. </span><br /></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Une je suis, sur environ 6,8 milliards de personnes dans le monde. Insignifiante. Mais je mérite un minimum de respect. Je mérite que tu te rappelles ces valeurs que tu veux dénoncer, ces principes humains que tu hurles au dessus de tout et que tu bafoues sans sourciller. Pour une information... qui s'obtient simplement, en mettant en confiance l'interlocuteur pour qu'ils se livrent. Parce que ça, c'est mon métier. </span><br /><br /></span><span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Ecris en écoutant <a href="http://www.youtube.com/watch?v=9-5fcFEohLA">Zaz, "je veux"</a>.</span><br /></span></div>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-1259992409490747185.post-44771539222161178412010-04-11T00:16:00.008+02:002010-05-06T01:54:23.223+02:00Mange moi<span style="font-size:130%;"><span style="font-family:arial;">Prélude :</span><br /><span style="font-family:arial;">"Assis, une lettre à la main, (...)</span><br /><span style="font-family:arial;">J'profite de l'instant la où</span><br /><span style="font-family:arial;">Les chemins viennent s'perdre.</span><br /><span style="font-family:arial;">Serein d'vant cette lettre dont j'sais</span><br /><span style="font-family:arial;">Rien, c'est peut-être tout et n'importe quoi</span><br /><span style="font-family:arial;">Mais n'rien savoir laisse</span><br /><span style="font-family:arial;">Une touche d'espoir rare à notre endroit. (...)</span><br /><span style="font-family:arial;">Cette lettre, une part d'rêve dans ce pâle réel."<br /></span><br /><span style="font-family:arial;">Sur les marches qui mènent à une imposante église, là où Elle a rendez-vous, Elle regarde l'enveloppe marron claire cachée dans un petit sac. Un peu plus grande que Sa main, Elle la soupèse. Un livre ? Un petit alors. Minutieusement Elle l'ouvre. L'inscription de l'expéditeur et la mention pour la douane indiquant "cacao" lui avait mis la puce à l'oreille : une tablette de chocolat entourée de deux feuilles de papiers. Elle les met à plat devant Elle. Et son rire résonne sur le parvis. Trempées dans une encre bleue, des pattes de mouches se succèdent à intervalles réguliers. Illisibles, les hiéroglyphes s'enchaînent sans queue ni tête.</span><br /><span style="font-family:arial;">Sa première pensée : cet écrivain doit avoir une superbe écriture en arabe... Mais c'est bien du français qui s'étale sous ses yeux amusés. Elle commence déjà à saisir un verbe ici, un adjectif là. Premier carreau entamé. Elle lit, relit, tourne les syllabes dans tous les sens pour les mettre bout à bout. Le deuxième carreau fond dans la bouche. Il Lui semble voir éclore les mots comme une fleur dont les pétales, recroquevillés sur eux-même, s'ouvrent à force d'être scrutés par le soleil. Elle passe de la fin au début, revient au milieu pour identifier les signes qui se ressemblent. Troisième morceaux gobé. Elle note les redondances dans les lignes, les courbes, identifie des habitudes de gaucher. Des "n" qui se noyent dans les "m", les jambes des "j" se confondant avec celles des "p". Quatrième morceaux disparu.</span><br /><span style="font-family:arial;">Comme un parchemin secret, les phrases se construisent, certaines plus rapidement que d'autres. La lecture de cette missive devient alors un jeu de piste, une course aux trésors. Avec des pauses gourmandes, pour reprendre des forces. Une phrase qu'Elle aura saisi au premier passage se brouille au second et tout le travail est à refaire. Au bout de deux heures, les trois quart de la tablette se sont envolés. Les mystères de la lettre sont presque tous déchiffrés. Tous ? Non, quelques irréductibles refusent de se laisser aller. Rien n'y fait. Qu'importe, un bout du délice noir et Elle se replonge dans les méandres de l'écriture de son écrivain d'un jour.</span><br /><br /><span style="font-family:arial;">A lire en écoutant Comme un aimant </span><br /></span>Moihttp://www.blogger.com/profile/16156548763938072885noreply@blogger.com0